Theory and History of Ontology (www.ontology.co)by Raul Corazzon | e-mail: rc@
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This part of the section Ontologists of 19th and 20th centuries includes the following pages:
Stanisław Leśniewski's Logical Systems: Protothetic, Ontology, Mereology
Bibliography of the studies in English on Stanisław Leśniewski:
Bibliographie des études en Français sur Stanisław Leśniewski (Current page)
Polish ontologists:
Kazimierz Twardowski on the Content and Object of Presentations
Tadeusz Kotarbinski from Ontological Reism to Semantical Concretism
Roman Ingarden and the Realism/Idealism Debate
Roman Suszko and the Non-Fregean Logics
Berrendonner, Alain. 1995. "Anaphore associative et méréologie." In Stanisław Leśniewski aujourd'hui, edited by Miéville, Denis and Vernant, Denis, 237-255. Grenoble: Recherches sur la Philosophie et le Langage.
Résumé : "La compréhension d'une « anaphore associative » requiert un raisonnement implicite par lequel on infère un objet non-dit à partir de contenus (objet ou procès) nommés antérieurement. On s'efforce de formaliser, et de ramener à un modèle commun, les divers modes sur lesquels s’opèrent ces inférences. L’hypothèse est qu’il s’agit de divers parcours dans une même configuration-substrat composée de deux sortes de relations : la subsomption sous un type et l’ingrédience méréologique."
Fredj, Mounia. 1995. "Implémentation des principes méréologiques." In Stanisław Leśniewski aujourd'hui, edited by Miéville, Denis and Vernant, Denis, 275-295. Grenoble: Recherches sur la Philosophie et le Langage.
Résumé : "Le travail présenté ici s’inscrit dans le cadre général du traitement automatique des langues naturelles, et s’intéresse notamment au problème de représentation des connaissances et des raisonnements « portés » par la langue naturelle.
Nous avons conçu le système Saphir qui a pour objectif de construire le réseau d’objets issus du discours, en décrivant certains des raisonnements mis en œuvre dans les processus d’acquisition de connaissances, et plus particulièrement ceux permettant de résoudre les anaphores associatives. Par discours, nous entendons toute séquence en langue naturelle écrite, texte ou dialogue.
Un modèle de représentation des connaissances contenues dans le discours a été défini. Nous présentons dans ce papier le formalisme qui sous-tend le système Saphir. C’est un formalisme orienté objet, dont les fondements théoriques sont les systèmes logiques de Leśniewski : 'lOntologie et la Méréologie."
Gessler, Nadine. 2005. "Introduction à l'oeuvre de S. Leśniewski. Fascicule III - La Méréologie." Travaux de Logique (Neuchâtel).
"Le premier fascicule d'introduction à l'oeuvre de S. Leśniewski présente à la fois quelques aspects biographiques de Leśniewski et la protothétique. Le deuxième insiste sur le développement de l'ontologie et en explore quelques applications.
Ces deux fascicules ont été conçus de manière à présenter l'esprit, l'écriture contextuelle et les mécanismes inférentiels associés à ces systèmes développementaux si particuliers. Ils ont donc valeur de référence.
Ce présent fascicule, troisième du nom, expose la théorie logique appliquée, la théorie générale des classes développée par Leśniewski et connue sous le nom de méréologie. L'intention a été de présenter ce système non pas comme un objet théorique en soi et qui contient la protothétique et l'ontologie, mais davantage comme une théorie à même de résoudre un problème: l'argument de De Morgan, «tout homme est un animal, donc toute tête d'home est une tête d'animal»." (p. XII)
———. 2007. "Introduction à l'oeuvre de S. Leśniewski. Fascicule V. Leśniewski, lecteur de Frege." Travaux de Logique (Neuchâtel).
"Ce fascicule des Travaux de Logique est le cinquième consacré à l' oeuvre de Stanisław Leśniewski et à son histoire scientifique. Il paraît après ceux consacrés à la protothétique (I), à l'ontologie (II), à la méréologie (III) et à l'oeuvre de jeunesse (IV). Cette série spéciale s'achèvera par le fascicule (VI) qui portera sur la présentation de la métalangue formalisée des systèmes logiques de Leśniewski." (p IX)
Gessler, Nadine, and Miéville, Denis. 2012. "Lesniewski, lecteur des Principia Mathematica. Ou l'émergence d'une logique maximale." In Autour des Principia Mathematica de Russell et Whitehead, edited by Guay, Alexandre, 119-137. Dijon: Editions Universitaires de Dijon.
Grize, Jean-Blaise. 1973. Logique moderne III. Implications-modalités, logiques polyvalentes, logique combinatoire, ontologie et méréologie de Leśniewski. Paris/La Haye: Gauthier-Villars et Mouton.
Cinquième partie: Ontologie et Méréologie de Leśniewski, pp. 77-100.
"L’ontologie et la méréologie de Leśniewski, sommairement exposées ici, ont répondu d ’abord à des problèmes relatifs à la théorie des ensembles. Cependant, la façon dont ces systèmes cherchent à rendre compte du verbe ÊTRE, la formalisation de la relation de partie à tout (distincte naturellement de l’inclusion), la notion de classe collective qui contraste avec celle usuelle de classe distributive, l’attitude épistémologique même de Leśniewski en face des systèmes formels - tout cela nous a paru fondamental pour les sciences humaines.
Nous avons ainsi visé à introduire le lecteur dans quelques domaines que nous espérons utiles à ses propres travaux, mais à l’introduire seulement. Cela signifie que ce Fascicule III ne se présente pas exactement
comme les deux premiers. Nous avons cherché à faire connaître l’existence de certaines logiques, à présenter la façon d’aborder les questions sans prétendre écrire un « manuel » au sens courant du terme." (pp. 2-3)
(...)
"Il est de mise aujourd’hui de traiter les systèmes formels comme si l’on ignorait les interprétations que l’on a en vue. L’attitude de Leśniewski est très différente. Il se propose de formaliser certaines notions,
celles par exemple que recouvre est (3e personne du verbe «être»), celle que recouvre l’expression est élément de, etc. Ces locutions ont un sens pour celui qui parle français. Leśniewski se donne pour tâche de
fixer ce sens - plus exactement une partie de ce sens - à l’aide d’axiomes et d’en déduire ensuite les conséquences. Il s’en suit donc:
1) que Leśniewski estime, comme le faisait Aristote, que les langues naturelles véhiculent aussi des rapports logiques et qu’il est légitime d’y prendre appui;
2) que la signification des symboles coexiste avec les règles formelles qui les dirigent.
L’interprétation est donc un guide heuristique permanent et ce ne sont pas les axiomes qui donnent un sens aux signes, mais bien le sens des signes qui justifie et explique les axiomes. Un système formel se présente donc comme le résultat d’une formalisation de nos intuitions." (p. 78)
Houdé, Olivier. 1995. "Le "langage méréologique" ajoute-t-il quelque chose aux descriptions psychologiques ?" In Stanisław Leśniewski aujourd'hui, edited by Miéville, Denis and Vernant, Denis, 297-320. Grenoble: Recherches sur la Philosophie et le Langage.
Rsumé : "Le « langage méréologique » ajoute-t-il quelque chose aux descriptions psychologiques ? Les réponses des psychologues à cette question sont partagées. Pour certains, la méréologie de Leśniewski « habille sur mesure » les faits de développement. D'autres émettent de nettes réserves. Sans souscrire à l'une ou l'autre de ces positions extrêmes, notre texte vise à coordonner quelques éléments théoriques susceptibles d'affiner les termes du débat. Trois courants de recherche sont examinés : le structuralisme piagétien, le néostructuralisme et le cognitivisme développemental."
Joray, Pierre. 2001. La subordination logique. Une étude du nom complexe dans l’Ontologie de S. Leśniewski. Bern: Peter Lang.
"Introduction
Sous le titre de «On denoting» paraissait en 1905 un court article de Russell qui allait avoir sur la question du nom logique une influence considérable. S’inscrivant à l’opposé de la logique traditionnelle, qui avait toujours accordé au nom une place centrale dans le contenu logique des énoncés, Russell affirmait que la plupart des noms du langage ordinaire ne pouvaient pas être considérés sans difficultés comme des constituants logiques.
(...)
Notre examen critique des systèmes classiques porte essentiellement dans ce travail sur trois points. Le premier consiste à mettre en doute la possibilité théorique d’une élimination complète des noms du langage symbolique. Si Russell n’envisage pas lui-même une réduction aussi radicale, il échoue pourtant dans l’élaboration d’un critère proprement logique de démarcation entre noms et descriptions. Par le second, nous rappelons l’incapacité bien connue des théories classiques à rendre compte d’une manière satisfaisante des pratiques raisonnées faisant un usage de noms vides. Enfin, le troisième porte sur les inconvénients
inhérents au caractère implicite des présupposés ontologiques attachés au traitement classique de la quantification, tel qu’on le trouve en particulier dans les Principia.
Ce travail a pour but de montrer comment il est possible de concevoir un formalisme qui, ne prenant pas pour base la théorie russellienne des descriptions, réussit à s’affranchir des limitations auxquelles elle conduit. En redonnant au nom logique une définition aussi large que possible, nous nous sommes cependant trouvé d’emblée confronté, dans l’analyse formelle, à la diversité considérable des formes qu’il pouvait revêtir dans l’usage ordinaire.
(...)
Après une analyse détaillée, visant à dégager de leurs réalisations discursives les propriétés structurelles propres aux formes logiques de la subordination, il nous fallait encore disposer d’un formalisme adapté à notre projet. Bien entendu, nous ne sommes pas parti de rien. En faisant appel au calcul extensionnel des noms de Stanisław Leśniewski, nous disposions dès le départ d’un outil puissant pour la représentation d’un riche ensemble d’opérateurs nominaux.
La partie originale et constructive de notre travail a alors consisté à développer dans cette logique les instruments indispensables à une formalisation des mécanismes opératoires de la subordination logique.
Face à la théorie russellienne des descriptions, nous montrons enfin qu’un tel calcul constitue une alternative adéquate dans le traitement formel des noms logiques et répond ainsi aux exigences de notre projet." (pp. 3-5)
———. 2005. "La no-class theory de Stanisław Leśniewski." Philosophia Scientiæ no. 9:189-204.
Résumé : "Insatisfait du calcul des classes et des relations de Whitehead et Russell, Leśniewski élabora en 1919-20 une théorie extensionnelle des noms qu’il nomma Ontologie. Sans entrer dans une description technique du formalisme de Leśniewski, nous montrons dans cet article que l’Ontologie permet un traitement général du distributif qui ne s’appuie à aucun moment sur une notion de classe. Nous illustrons enfin cette particularité importante du système de Leśniewski en proposant une définition logiciste de la notion de cardinalité qui répond d’une manière radicale aux impératifs d’une no-class theory."
Abstract: "Leśniewski was not satisfied by Whitehead and Russell’s calculus of classes and relations. In 1919-20, he elaborated an extensional theory of names he called Ontology. Without a description of the full technical apparatus of Leśniewski’s formalism, I show here that Ontology gives rise to a general treatment of distributive predication which makes no use of the notion of class.
In order to illustrate the importance of this peculiarity, I will give a logicist definition of cardinality which is radically conform with the requierments of a no-class theory."
———. 2020. "Un système de déduction naturelle pour la Protothétique de Leśniewski." Argumentum. Journal of the Seminar of Discursive Logic, Argumentation Theory and Rhetoric no. 18:45-65.
Abstract : "Stanisław Leśniewski’s system called Protothetic is one of the most stimulating systems of propositional logic. Including quantification and a special rule for introducing definitions among its theorems, it is a powerful means for the study of many questions of logic and metalogic. In this paper we present how to obtain a version of Protothetic in the style of Jaśkowski-Fitch’s natural deduction systems. Unlike Leśniewski’s original system, which requires a fairly laborious learning process, the use of this new version, called PND, is accessible to anyone familiar with the well-known methods of natural deduction for propositional logic. We show that PND contains classical propositional logic and opens the possibility of developments of Protothetic in intensional logic."
Joray, Pierre, and Godart-Wendling, Béatrice. 2002. "De la théorie des catégories sémantiques de Leśniewski à l'analyse de la quantification dans la syntaxe d'Ajdukiewicz." Langages no. 36:28-50.
Abstract: "This paper has a double aim. First, in a historical and theoretical part, it shows how Ajdukiewicz's categorial grammar (1935) is directly related to Lesniewski's theory of semantic categories (1922). Secondly, it emphasizes that Ajdukiewicz's analysis of
quantification constitutes a very anticipation of the contemporary categorial solutions which make use of lambda abstraction in order to deal with quantified expressions. In the absence of any published writting concerning the theory of semantic categories,
the main categorial features of Lesniewski's languages are identified in analysing the two logical systems (Protothetics and Ontology) governed by the theory of semantic categories. This study points out the theoretical ideas which will be retained by later categorial grammars and which strongly constrast with Chomsky's transformational model. Furthermore, this analysis reminds that quantifiers were not categorized in Lesniewski's systems and explains this lack's reasons. After a short presentation of Ajdukiewicz's seminal categorial grammar, the paper examines Ajdukiewicz's treatment of quantification and shows how it constitutes an extension of Lesniewski's theory which foreshadows current compositional solutions"
Kalinowski, Georges. 1995. "Les démonstrations de la non-existence des objets généraux chez Leśniewski." In Stanisław Leśniewski aujourd'hui, edited by Miéville, Denis and Vernant, Denis, 121-145. Grenoble: Recherches sur la Philosophie et le Langage.
Résumé : "Leśniewski rejette le réalisme au sens de la querelle des universaux. Il précise même qu’il écarte aussi bien le réalisme médiéval que le réalisme antique. Cependant, il n'est pas explicite au sujet de la distinction entre le réalisme radical et le réalisme modéré, contrairement à son ami Kotarbiński, propagateur pourtant de l’ontologie de Leśniewski, qui de son côté en est philosophiquement très proche. Or la question se pose de savoir si les démonstrations de Leśniewski prouvant l’inexistence des objets généraux du réalisme radical valent aussi contre les concepts du réalisme modéré d’un Aristote et d’un Thomas d’Aquin. Tout semble indiquer que la réponse à cette question est négative. S’il en est ainsi, quoique Leśniewski lui-même pense de la portée de la validité de ses démonstrations en question, un réaliste modéré pourrait utiliser l'ontologie de Leśniewski sans se contredire, comme en témoigne l’argumentation d’Ajdukiewicz contre Kotarbiński."
Küng, Guido. 1985. "La logique est-elle une discipline des mathématiques out fait-elle partie de l'ontologie?" Dialectica no. 39:243-258.
Résumé : "Heinrich Scholz et J.M. Bochenski ont affirmé que les lois de la logique formelle étaient en fait les lois les plus générales qui caractérisent les choses, les propriétés, les relations, les états de choses etc. D'autres confondent la logique et la théorie des ensembles. Mais l'interprétation des quantificateurs qu'on trouve chez Lešniewski montre que la logique ne fait partie ni de l'ontologie, ni des mathématiques."
Summary: "Heinrich Scholz and J. M. Bochenski have claimed that the laws of formal logic are the most general laws about things, properties, relations, states-of-affairs, etc. Others have mixed up logic and set theory. But Leśniewski's interpretation of the quantifiers shows that properly speaking logic belongs neither to ontology nor to mathematics."
"Leśniewski a appelé sa logique des noms 'ontologie'. Ceci prête à confusion, car la logique des noms n'est pas une théorie ontologique dans le sens usuel du terme, mais bien une théorie purement logique. Leśniewski l'a appelée 'ontologie' car comme nous l'avons dit, son foncteur primitif est une version de la copule 'est'. On peut donc dire qu'en un sens la logique des noms est la théorie grammaticale du verbe 'être' (17). Mais que la logique des noms ne soit pas une théorie ontologique n'empêche pas que cette logique soit un instrument très utile pour celui qui veut clarifier des notions de l'ontologie proprement
dite. Car bien qu'il n'y ait pas d'isomorphisme entre catégories grammaticales et catégories ontologiques, il existe des analogies multiples entre certaines thèses ontologiques et certaines thèses de cette logique (18).." (p. 256)
(17) La logique des noms ne distingue pas entre différentes catégories d'étants. Chiens, chats, nombres, choses, propriétés, états-de-choses, etc., tout ce qui est un étant, peut être dénoté par un nom. La même logique des noms vaut pour tous. On peut donc dire que dans un certain sens la logique des noms est une théorie des étants en tant qu'étants.
(18) Cf. Henry [D. P., Medieval Logic and Metaphysics, London] 1972
Lecomte, Alain. 1995. "Une descendance des systèmes de Leśniewski. Le calcul de Lambek (de la grammaire logique aux grammaires de logiques des types)." In Stanisław Leśniewski aujourd'hui, edited by Miéville, Denis and Vernant, Denis, 207-234. Grenoble: Recherches sur la Philosophie et le Langage.
Résumé : "Un des axes de recherche exploré par Leśniewski concerne la notion de grammaire des catégories sémantiques. Cette notion fut reprise est simplifiée par Ajduckiewicz puis par Bar-Hillel sous la dénomination de grammaire catégorielle. Prévue initialement à des fins purement logiques, la grammaire catégorielle a intéressé les linguistes surtout à partir des travaux de J. Lambek qui en donnent une formulation complète et intégrable dans le formalisme du calcul des séquents de Gentzen. Si on enrichit l’ensemble des constructeurs de types (/ \j avec des modalités structurelles, on obtient un formalisme élégant pour décrire les langues naturelles. De plus, le calcul de Lambek intéresse les informaticiens et logiciens dans la mesure où, après les travaux de Girard, il apparaît comme un sous-système non-commutatif de la logique linéaire. Dès lors, des méthodes propres à cette dernière (comme les réseaux de preuves) peuvent s’y appliquer. Il est alors possible de montrer que ces méthodes, appliquées aux grammaires catégorielles de Lambek, ne sont que des extensions conservatrices de l’algorithme de connexité syntaxique d’Ajduckiewicz et Bar-Hillel."
Luporini, Valentina. 2019. "Éternité et développement : la question du temps logique chez Leśniewski." Philosophia Scientiæ. Travaux d'histoire et de philosophie des sciences no. 23:173-189.
Résumé : "Le problème du temps tourmente et nourrit la philosophie depuis sa naissance. Dans ce cadre, une lecture métaphysique des textes de S. Leśniewski permet de développer un point de vue original sur certaines propriétés fondamentales du temps logique. En particulier, après une analyse minutieuse des oeuvres philosophiques de jeunesse, et notamment de l’article « La vérité est-elle éternelle ou éternelle et sempiternelle ? » (1913), nous montrons que le temps logique est, chez Leśniewski, inévitablement double : les propositions, dont la vérité doit pouvoir être éternelle, sont des entités qui se développent dans un espace et dans un temps déterminés (qui correspondent à l’espace et au temps de leur construction graphique). De même, cette double temporalité apparaît dans l’Ontologie (1919), un calcul logique des noms dont l’axiomatique est établie à partir du foncteur ε, connecteur logique à la fois inscrit dans un espace et dans un temps et néanmoins sans ancrage temporel.
Ainsi, plusieurs interrogations émergent. Comment pouvons-nous justifier le statut ontologique de cet « être » ayant une connotation atemporelle – lieu indiscuté et indiscutable de toute vérité logique – à l’intérieur d’une perspective évolutive dans laquelle il est inévitablement inscrit ? Quelles sont les conditions de possibilité de la coexistence de ces deux dimensions temporelles ? Afin de répondre à ces questionnements, une analyse approfondie qui porte sur la nature de ce temps logique se révèle nécessaire."
———. 2020. "La temporalité antinomique de Leśniewski à la lumière du concept cartésien d'intuition." Logique et Analyse no. 63:3-20.
Résumé : "Y a-t-il un temps propre à la pratique logique ? A-t-il sens de parler de la temporalité d’un système formel ? Ces questionnements semblent acquérir une importance capitale lorsqu’on dirige notre attention à l’oeuvre logique et philosophique de Leśniewski. En effet, surtout dans l’article « La vérité est-elle éternelle ou éternelle et sempiternelle ? » (1913), l’auteur dégage une conception du temps
profondément antinomique : les symboles logiques, dont la vérité est éternelle, sont conçus comme des tokens qui se développent dans un espace et dans un temps bien précis et qui sont susceptibles d’être « captés » au moyen d’un processus intuitif. Comment résoudre cette tension entre temps éternel et développement ?
Et encore, quel rôle joue l’intuition dans la construction logique de Leśniewski ?
Malgré les nombreux indices présents dans son oeuvre, un cadre unitaire et exhaustif semble difficile à reconstruire. Dans le but de rendre intelligible la démarche logique de Leśniewski, je propose ici de réhabiliter les concepts cartésiens du temps et de l’intuition tels qu’ils apparaissent dans les Règles pour la direction de l’esprit (1628) et dans les Méditations métaphysiques (1641). Ma tentative se vaut également une enquête plus générale portant sur la temporalité propre à la pratique scientifique qui agence des « entités » à la fois temporelles et éternellement vraies."
Miéville, Denis. 1984. Un développement des systèmes logiques de Stanisław Leśniewski. Protothétique, Ontologie, Méréologie. Berne: Peter Lang.
"Avant-propos
Voici quelques années, J.-B. Grize, directeur du Centre de ’Rcherches Sémiologiques de l'Université de Neuchâtel, mettait en évdence que les objets de la logique naturelle satisfont les propriétés d'une classe collective. L'approfondissement de cette notion l'a conduit à prendre conscience que ces qualités collectives étaient parentes de celles de la classe méréologique de Stanisław Leśniewski.
Participant aux travaux de Grize, nous nous sommes intéressé à comprendre cette notion de classe méréologique ainsi qu'à cerner les systèmes logiques dans lesquels elle prend vie formelle. Cette démarche nous a conduit à pénétrer peu à peu l'oeuvre de Leśniewski, de la prototethétique à sa théorie générale des ensembles, en passant par l'ontologie. La lecture des documents dont nous disposions nous a stimulé, parfois provoqué; elle nous a engagé surtout à proposer un développement des théories logiques de ce savant polonais.
L'ouvrage que nous présentons est un témoignage de cette reconstitution ainsi que l'expression de nos réflexions qui l'accompagnent." (p. VII)
———. 1985. "Un aperçu des caractéristiques et de l'esprit des systèmes logiques de Stanisław Leśniewski." Dialectica no. 39:166-179.
Résumé . "Cet article offre une introduction aux théories déductives si peu connues de S. Lešniewski. Sont exposées les raisons qui ont conduit ce savant polonais à développer une théorie des classes collectives ainsi que les théories logiques qui la fondent. Les trois systèmes de Lešniewski - méréologie, protothétique et ontologie - sont présentés sous l'aspect de leurs caractéristiques essentielles. Cette étude s'accompagne de quelques réflexions épistémologiques."
———. 1987. "Axiomes et définitions chez Leśniewski: Une manière génétique de développer les systèmes formels." Theoria no. 2:285-307.
Abstract: "The logical theories of Stanisław Leśniewski differ profoundly form classical formal systems. Unlike the latter, they do not have an entirely predetermined vocabulary. Nor do they have a determined list of functors of syntactical-semantical categories. Due to formalized directives for definitions, the logics of Leśniewski are constructed progressively, making new theses and consequently functors of new syntactical-semantical categories accesible. In this article we present the genetic aspect associated with these theses-definitions. We also show that the property of creativity makes it possible to bridge some of the fundamental gaps in contemporary classical logics."
———. 1992. "S. Leśniewski ou une manière d'aborder l'ontologie." Sémiotiques no. 2:19-35.
"L'ontologie de Leśniewski est une théorie logique, et comme telle, elle contient des directives inférentielles. Elles sont au nombre de sept: une directive de détachement, une de substitution, une directive opérant sur la quantification, deux directives d' extensionnalité et deux directives de définition. Nous insisterons uniquement sur les directives de définition. C'est à travers elles qu'il est possible d'étendre progressivement le système, d'y introduire de nouvelles significations, et ceci, sur la base des constantes et des catégories syntaxico-sémantiques que contient l'axiome ainsi que celles qui ont été préalablement et progressivement inscrites.
Les directives de définition ont la forme suivante, et répondent aux conditions de toute définition explicite bien formée [Carnap, 1949]. Il est hors de propos d'expliciter ici toutes les conditions associées à ces directives, nous nous contenterons d'en donner une représentation schématique, et de la commenter."(p. 25)
RèFérences
Carnap, R. 1949, Introduction to Mathematical Logic, Princeton University Press.
———. 1995. "Calcul et raisonnement chez Leśniewski." Travaux du Centre de Recherches Sémiologiques no. 63:136-147.
"Préambule
Depuis plusieurs années, je conduis des recherches dans deux directions. Je m'intéresse d'une part au développement d'une logique naturelle, et d'autre part, à l'élaboration de structures logiques plus complexes et subtiles que celle sur laquelle s'est fondée l'exposition de la logique mathématique classique. Bien que l'objet d'étude de chacune de ces recherches est différent, elles sont toutes deux motivées par le même intérêt qui consiste à cerner toujours davantage les mécanismes d'une pensée logique mise en oeuvre dans le processus d'une démarche raisonnée.
Par ailleurs, ces deux travaux se nourrissent, d'une certaine manière, l'un de l'autre dans la mesure où ils contribuent à établir entre eux une frontière fluente. Enfin, l'une et l'autre recherches s'appuient sur des travaux de S. Leśniewski [1886-1939].
Ce savant polonais a su à la perfection privilégier l'étude de la logique dans le sens d'une «investigation aussi analytique que possible, brisant les inférences en un plus grand nombre possible d'étapes, et les exhibant sous les catégories les plus générales
possibles» pour reprendre les termes même de Peirce. Cependant, Leśniewski n'a pas négligé ni méprisé la construction d'un calcul lorsque celui-ci permettait d'accéder à des résultats qui n'étaient pas liés directement à l'analyse et l'exposé des inférences.
Dans la suite de mon propos j'esquisserai les deux dimensions complémentaires «calcul» et «raisonnement» qui sont inscrites dans l'oeuvre logique de Leśniewski, en insistant sur l'originalité de chacune des approches et en mettant en évidence l' actualité
de sa manière d'appréhender la logique." (pp. 135-136)
———. 1995. "Stanisław Leśniewski et l'importance d' une logique développementale." In Stanisław Leśniewski aujourd'hui, edited by Miéville, Denis and Vernant, Denis, 67-92. Grenoble: Recherches sur la Philosophie et le Langage.
Résumé : "Il est bien connu que la logique classique ne peut représenter que quelques aspects du raisonnement ordinaire. Il existe d’autres théories qui sont moins limitées dans leur manière de cerner ce qui relève du discours rationnel. Parmi celles-ci, les systèmes de S. Leśniewski offrent une très grande liberté de création. Grâce à des directives inférentielles de définitions, les logiques de S. Leśniewski peuvent être développées de manière progressive, donnant accès à de nouvelles thèses permettant ainsi d’inscrire progressivement des foncteurs nouveaux d’une quelconque catégorie syntaxique conçue sur celles des noms et des propositions. Dans un premier temps, nous mettrons en évidence certaines lacunes de la logique classique. Puis nous insisterons sur l'aspect développemental des systèmes de Leśniewski et illustrerons notre propos de quelques exemples de ce qu’il est possible d’y représenter."
———. 2001. "Introduction à l'oeuvre de S. Leśniewski. Fascicule I. La Protothétique." Travaux de Logique (Neuchâtel).
"Introduction
Stanisław Leśniewski a écrit une oeuvre remarquable. Celle-ci a été élaborée en réaction, ou pour le moins en marge des travaux logiques de Russell. Aussi remarquable qu'elle soit, cette oeuvre est restée quelque peu confidentielle. Et pourtant les systèmes de Leśniewski, conçus sur les catégories des noms et des propositions, sont, conceptuellement, les plus généreux que l'on connaisse; ils sont des logiques libres, universelles et d'ordre supérieur; ils nous invitent à explorer de nombreuses idées nouvelles tant par rapport à la manière de les développer que par rapport aux subtilités opératoires qu'ils permettent d'exprimer.
Pour offrir une meilleure diffusion de cette oeuvre, nous nous sommes décidés à publier quatre fascicules, chacun d'entre eux présentant une facette particulière de cette oeuvre.
Le premier fascicule exposera d'une part la vie scientifique de Leśniewski et d'autre part la protothétique, théorie des thèses premières. C'est ce que nous offrons dans ce fascicule des Travaux de logique. A travers cette présentation, nous tentons d'expliciter le dynamisme évolutif si caractéristique des systèmes de Leśniewski.
Le deuxième présentera l'ontologie de Leśniewski, un calcul de noms et des relations d'ordre supérieur.
Le troisième explicitera la théorie des relations de parties à tout, théorie connue sous le nom de méréologie.
Enfin, le quatrième fascicule dévoilera les linéaments d'une théorie autorisant: le développement d'une syntaxe constructive.
Par ces travaux, nous espérons contribuer non seulement à la diffusion d'une oeuvre subtile et originale nous souhaitons encore réveiller un débat à propos des théories de Stanisław Leśniewski." (p. 1)
———. 2004. "Introduction à l'oeuvre de S. Leśniewski. Fascicule II. L'Ontologie." Travaux de Logique (Neuchâtel).
———. 2006. "Logique, ontologie et ontologie." Revue Internationale de Philosophie no. 61:149-162.
"Préambule
Je me suis souvent interrogé sur la nature de l'engagement ontologique des théories logiques. Cette réflexion n'est pas aisée, et cela d'autant plus que je suis de ceux qui sont tributaires de l'héritage d'un glorieux passé logique, un passé qui a cristallisé certains slogans et sédimenté moult habitudes ; en effet, nul n'ignore la devise quinienne : «être c'est être la valeur d'une variable liée» (Quine 1953: 17). Chacun ou presque, accepte et sans souffrir la nature objectuelle de la quantification des théories dites classiques. Trop souvent aussi, on constate, chez certains auteurs, une confusion diffuse entre la sémantique formelle en tant que système de représentation de significations et l'ontologie en tant que théorie de ce qui est. Dans ce modeste essai, j'étudierai quelques aspects de la logique classique et mettrai en évidence la nature des liens qu'elle supporte avec l'ontologie. J'esquisserai également les contours d'une logique ontologiquement neutre ; une telle logique est ainsi qualifiée si elle ne statue pas sur la nature des objets dans le monde, ni sur leur nombre. Elle ne saurait cependant être totalement ontologiquement innocente, dans la mesure où elle est marquée par le concept d'entité individuelle qu'elle veut associer à l'idée d'objet et par le traitement extensionnel auquel elle veut soumettre ces objets." (p. 149)
(...)
"Épilogue
Tout au long de mon propos, j'ai tenté de réagir contre la difficulté d'aborder la syntaxe et la sémantique des théories formelles classiques en des termes ontologiques. En effet, tant leur forme que leurs concepts basiques (nom, ensemble, quantification, ... ) se prêtent difficilement à cette analyse.
Notre inclination naturelle à penser le monde comme un univers peuplé d'entités individuelles conduit le logicien à façonner des systèmes logiques capables d'expliciter un langage à même d'exprimer un traitement extensionnel de ces entités et de leurs organisations. Ils' ensuit la nécessité de développer, avant toute chose, une théorie des noms exempte de tout engagement ontologique.
J'ai défendu ma préférence pour la conception d'un système logique à même d'offrir la plus grande générosité expressive et bannissant toute ambiguïté. Le choix de l'ontologie de Leśniewski s'est donc tout naturellement imposé. Je sais que pour convaincre il faut montrer et dire davantage que je ne l'ai fait. C'est la raison pour laquelle j'invite le lecteur critique à se plonger dans les très beaux textes de Leśniewski." (p. 161)
RéFérences
Quine W. V. 1953, From a logical point of view. Cambridge: Harvard University Press.
———. 2009. "Introduction à l'oeuvre de S. Leśniewski. Fascicule VI. La métalangue d'une syntaxe inscriptionnelle." Travaux de Logique (Neuchâtel).
Miéville, Denis, and Vernant, Denis, eds. 1995. Stanisław Leśniewski aujourd'hui. Grenoble: Recherches sur la Philosophie et le Langage.
Table des matières: Denis Miéville et Denis Vernant: Présentation 5; Bibliographie de Stanisław Leśniewski 21; Czeslaw Lejewski: Remembering Stanisław Leśniewski 25; Denis Miéville: Stanisław Leśniewski et l'importance d' une logique développementale 93; Jan Wolenski: Leśniewski's logic and the concept of Being 93; Peter Simons: Leśniewski and ontological commitment 103; Georges Kalinowski: Les démonstrations de la non-existence des objets généraux chez Leśniewski 121; Frédéric Nef: Sémantique et ontologie: réflexions sur la théorie des objets et les propriétés 147; Denis Vernant: Logique et pragmatique: la genèse du concept d'assertion 179; Alain Lecomte: Une descendance des systèmes de Leśniewski. Le calcul de Lambek (de la grammaire logique aux grammaires de logiques des types) 207; Alain Berrendonner: Anaphore associatie et méréologie 237; Jacques Roualt: Représentations centrées, objets, formalisation en linguistique et systèmes de Leśniewski 257; Mounia Fredj: Implémentation des principes méréologiques 275; Olivier Houdé: Le "langage méréologique" ajoute-t-il quelque chose aux descriptions psychologiques ? 297; List des numéros déjà publiés 321; Adresses des auteurs 330.
———. 1995. "Présentation." In Stanisław Leśniewski aujourd'hui, edited by Miéville, Denis and Vernant, Denis, 5-19. Grenoble: Recherches sur la Philosophie et le Langage.
"Présentation
Stanisław Leśniewski tient une place toute particulière dans l’histoire de la logique. Au moment même où la publication des Principia Mathematica allait imposer pour de nombreuses décennies les calculs propositionnel et fonctionnels de Russell et Whitehead comme paradigme de la logique symbolique moderne, Leśniewski dénonçait le traitement russellien de l’antinomie des classes, proposait pour l’éviter une définition non plus distributive, mais collective des classes, et élaborait, sans recourir initialement à aucun formalisme tout en introduisant une distinction rigoureuse entre langue et métalangue, les trois systèmes des thèses premières (Protothétique), des classes collectives (Méréologie), des noms (Ontologie) qui, par leur souplesse et richesse, constituent une alternative féconde à la logique russellienne « standard ».
Stanisław Leśniewski professa de 1919 à sa mort à Varsovie où il fonda avec Jan Łukasiewicz la fameuse école de logique dite « École de Varsovie ». La dispersion de cette œuvre après l’invasion de Varsovie et le fait qu’elle ait été écrite en polonais a longtemps empêché sa diffusion, en particulier en France où aujourd’hui Leśniewski reste généralement bien moins connu que Łukasiewicz ou même que son élève Alfred Tarski. Ces deux handicaps sont désormais levés avec la traduction française de l’ouvrage majeur O podstawach matematyki [Sur les fondements de la mathématique] que M. Georges Kalinowski publia en 1989 et la parution en 1992 de l’édition en anglais des Collected Papers. Ainsi nous a-t-il paru opportun de nous interroger sur la fécondité des systèmes logiques de Leśniewski. Nous avons voulu souligner, par-delà son intérêt proprement historique, l’actualité de la pensée lesniewskienne, non seulement en philosophie et logique, mais aussi en philosophie du langage, en linguistique, informatique et psychologie cognitive." (p. 5)
Nef, Frédèric. 1995. "Sémantique et ontologie: réflexions sur la théorie des objets et les propriétés." In Stanisław Leśniewski aujourd'hui, edited by Miéville, Denis and Vernant, Denis, 147-177. Grenoble: Recherches sur la Philosophie et le Langage.
Résumé : "L'auteur explore les liens entre sémantique et ontologie dans le cadre de la tradition polonaise en logique (Leśniewski, Kotarbiński, Tarski...). Il se réclame de ceux qui ont identifié ontologie et théorie des objets (Meinong, le Husserl des Recherches Logiques...). Parmi les points examinés : objets arbitraires et déduction naturelle à propos de la généralisation existentielle ; ontologie de la variable ; statut ontologique des objets mathématiques ; individus vagues et vague modal.
Une attention particulière est apportée à l’argument de Berkeley contre les objets généraux (conjonction de propriétés contradictoires), ainsi qu'au problème de l'admission des propriétés dans une ontologie.
L’auteur soutient qu’il est possible d’affaiblir les conditions d’admission des objets dans une ontologie sans pour autant renoncer au rôle normatif de la logique."
Peeters, Marc. 1999. "Ontologie et néo-positivisme. Les logiques de Lesniewski et leur fortune en Belgique." In Les Positivismes. Philosophie, Sociologie, Histoire, Sciences: Actes du colloque international, 10-12 décembre 1997, Université Libre de Bruxelles, edited by Despy-Meyer, A. and Devriese, D., 63-77. Turnhout: Brepols.
———. 2006. "Introduction à l'oeuvre de S. Leśniewski. Fascicule IV. L'oeuvre de jeunesse." Travaux de Logique (Neuchâtel).
"Stanisław Leśniewski a un parcours scientifique étonnant. En plus de son oeuvre, de son génie et de sa perfection conceptuelle, il se caractérise par le fait qu'il semble posséder deux vies scientifiques : l'une philosophique jusqu'en 1914-1915, vie dont il reniera les travaux pour s'engager ensuite dans une réflexion de pure logique. Les choses ne sont cependant pas aussi simples et tranchées que cela, et il était temps d'expliciter la réflexion philosophique de Leśniewski, une réflexion exigeante, subtile, particulière et fermement argumentée. Cette oeuvre philosophique se devait donc d'être étudiée pour révéler les fondements et l'histoire d'une pensée qui s'engage dans le champ de la logique avec une originalité et une pertinence à ce jour inégalées." (p. VI)
———. 2013. Discrépance et simulacre. Kant, Leśniewski et l'ontologie. Bruxelles: Lamiroy.
Préface de Jaime Derenne.
Rapaille, Thomas. 2011. "Ni husserlienne, ni russellienne. La théorie des catégories sémantiques de Leśniewski." In La théorie des catégories. Entre logique et ontologie, edited by Dewalque, Arnaud, Leclercq, Bruno and Seron, Denis, 189-201. Liège: Presses universitaires de Liège.
Rouault, Jacques. 1995. "Représentations centrées, objets, formalisation en linguistique et systèmes de Leśniewski." In Stanisław Leśniewski aujourd'hui, edited by Miéville, Denis and Vernant, Denis, 257-274. Grenoble: Recherches sur la Philosophie et le Langage.
"Nous présentons un modèle « centré objet » pour la représentation des connaissances liées à des textes en langue naturelle. Ce modèle a deux buts : être un formalisme bien adapté aux langues et permettre la mise en œuvre de raisonnements particuliers (de type « abductif »).
Le modèle est défini formellement à l'aide de la primitive du Calcul des Noms et de celles de la Méréologie de S. Leśniewski. Ces systèmes logiques permettent de rendre compte de façon relativement simple des modèles centrés objets, de leur utilisation en traitement des langues et des raisonnements mis en œuvre, notamment par le biais des « anaphores associatives »."
Sobocinski, Boleslaw. 1949. "L'analyse de l'antinomie russellienne par Leśniewski." Methodos.
Quatre parties: I - II - III: vol. 1. (1949) pp. 94-107; 220-228; 308-316; IV: vol. 2 (1950) pp. 237-257.
Traduction anglaise dans: J. Srzednicki, V. F. Rickey (éds.), S. Leśniewski's Systems: Ontology and Mereology, 1984: pp, 11-44.
Urbaniak, Rafal, and Severi Hämäri, K. 2012. "Busting a Myth about Leśniewski and Definitions." History and Philosophy of Logic no. 33:159-189.
Abstract: "A theory of definitions which places the eliminability and conservativeness requirements on definitions is usually called the standard theory. We examine a persistent myth which credits this theory to Leśniewski, a Polish logician. After a brief survey of its origins, we show that the myth is highly dubious. First, no place in Leśniewski's published or unpublished work is known where the standard conditions are discussed. Second, Leśniewski's own logical theories allow for creative definitions. Third, Leśniewski's celebrated ‘rules of definition’ lay merely syntactical restrictions on the form of definitions: they do not provide definitions with such meta-theoretical requirements as eliminability or conservativeness. On the positive side, we point out that among the Polish logicians, in the 1920s and 1930s, a study of these meta-theoretical conditions is more readily found in the works of Łukasiewicz and Ajdukiewicz."
Vernant, Denis. 1995. "Logique et pragmatique: la genèse du concept d'assertion." In Stanisław Leśniewski aujourd'hui, edited by Miéville, Denis and Vernant, Denis, 179-206. Grenoble: Recherches sur la Philosophie et le Langage.
Résumé : "Le concept d’assertion fut initialement introduit par Frege, puis repris par Russell. Dans Les Fondements de la mathématique, Stanisław Leśniewski souligne l’ambiguïté de ce concept. Il propose de s’en dispenser. Effectivement, les définitions de la tautologie et de la dérivabilité remplissent les fonctions logiques de !’assertion frégéenne. Mais sa nature pragmatique d’acte subsiste dans la nécessité d’assumer les thèses du calcul logique.
Révélant ainsi sa fécondité, l’analyse frégéenne permet de penser l’assertion comme un acte de discours régissant, selon des modalités différentes, aussi bien le discours logique que l’usage quotidien du langage."
———. 2000. "Sur les fondements de la mathématique de Stanisław Leśniewski." In Logique en perspective : mélanges offerts à Paul Gochet, edited by Beets, François, Gillet, Eric and Antoniol, Lucie, 313-363. Bruxelles: Ousia.