Theory and History of Ontology (www.ontology.co)by Raul Corazzon | e-mail: rc@ontology.co

Bibliographie annotée des études en français sur Alexandre d'Aphrodise: Has - Z

Contents of this Section

The Neoplatonic Commentators of Aristotle

Bibliography on Alexander of Aphrodisias Has - Z

  1. Hasnawi, Ahmad. 1994. "Alexandre d’Aphrodise vs Jean Philopon Notes sur quelques traités d’Alexandre ‘perdus’ en grec, conservés en arabe." Arabic Sciences and Philosophy no. 4:53-109.

    Résumé : "Dans cet article, l'auteur fait état de nouvelles données à propos de trois traités attribués a Alexandre d'Aphrodise en arabe et dont on pensait qu'ils n'avaient pas de correspondant grec. II montre que le premier (D.8a) est une version adaptée – selon les normes du “cercle d'al-Kindi’ – de Quaestio I 21, à côte de la traduction plus tardive et plus exacte de cette même Quaestio due à Abù ‘Uṭmān al-Dimašqī (m. 900). II montre que les deux autres traités (D.9 et D.16), en revanche, ne sont pas d'Alexandre d'Aphrodise, mais qu'il s'agit de versions adaptées – toujours selon les normes du “cercle d'al-Kindi” – de passages du De Aeternitate mundi contra Proclum de Jean Philopon, empruntés respectivement à IV, 4–6 et IX, 11. On savait que cet ouvrage fut traduit en arabe. Mais, hormis quelques courts fragments dans al-Bīrūnī (m. 1048), c'est, semble-t-il, la première fois que l'on en met au jour des extraits adaptés de cette importance. Des jalons sont posés en vue de répondre à la question de la situation historique de l'epitomateur. Dans l'Appendice II, un autre traité attribué à Alexandre (D.27g) apparaît – provisoirement – comme un texte composite mêlant des éléments issus de Philopon et d'autres issus des textes néoplatoniciens en arabe. Enfin dans l'Appendice III, sont situées la manière dont Miskawayh (m. 1030) utilise D.16, et celle dont ‘Abdallaṭīf al-Baġdādī (m. 1231) utilise D.27g."

  2. Hoffmann, Philippe. 2015. "Le σκοπός du traité aristotélicien Du Ciel selon Simplicius." Studia greco-arabica no. 5:27-34.

    "Abstract: "A six-page Prologue introduces the commentary on Aristotle’s De Caelo written by Simplicius after 529 AD. As usual in the exegeses typical of the Neoplatonic schools of late Antiquity, this Prologue addresses a series of preliminary questions that are meant to steer the interpretation in its entirety, as well as to frame the text to be commented upon within the reading canon of the Aristotelian works, which were intended to provide the propaedeutics to the reading canon of Plato’s dialogues. Simplicius addresses the question of the scope of De Caelo, discussing the interpretations advanced by Alexander of Aphrodisias, Iamblichus, and Syrianus. According to Alexander, this treatise deals with the universe as a whole, as well as with the five simple bodies contained in it. It was with Iamblichus, who advocated the idea that for each Platonic dialogue there was only one σκοπός, that the unity of a philosophical work was raised to the rank of a general rule. According to Iamblichus, the σκοπός of the De Caelo is the divine body of heaven. As a consequence, the primary elements that depend upon the heavens are included in the treatise. Syrianus deepens the theological tendency implied in Iamblichus’ interpretation: for him, the σκοπός of the De Caelo is primarily the divine body of heaven, and only secondarily the set of sublunar elements. Simplicius treasures the commentary by Alexander; nevertheless, he questions the σκοπός assigned by him: Alexander underestimated the importance of the unity of the treatise, even though his intention to account for each and every question raised by Aristotle was laudable.

    Contrarily, Syrianus was right in emphasizing the theological vein of the De Caelo, but focussed only on the section on the divine body of heaven, playing down books III and IV as if they were only ancillary, thus forgetting that the σκοπός must account for the whole of the treatise at hand. Between the two positions, Simplicius advocates the idea of a synthetical σκοπός, following in the footsteps of Iamblichus’ interpretation, but taking systematically into account the best of Alexander’s. The σκοπός of the De Caelo is the divine heaven, that “communicates” its perfections to the entire universe. Simplicius’ position is revealed to be very different with respect to that of other commentators like Ammonius and Philoponus, who both considered that the title was self-evident and required no special investigation."

  3. Jaulin, Annick. 2008. "Remarques sur la construction de la nature dans les § 2-6 du De fato d'Alexandre d'Aphrodise." Les Études philosophiques:343-352.

    Résumé : "Dans le § 6 du De fato, Alexandre d'Aphrodise déclare exposer la conception peripatéticienne du destin. II pose a cet effet l'identité de la nature et du destin. Le but de cet article est d'expliciter la détermination de la nature mise en oeuvre pour etablir cette identité et de la confronter a la théorie aristotélicienne. L'examen est mené d'un double point de vue : celui des procedures méthodologiques utiliseés et celui du concept de nature qui en resulte."

    Abstract: "In De fato VI, Alexander of Aphrodisias states the Peripatetic theory of Fate, arguing that nature and Fate are identical. What notion of nature results from this statement? Is it still aristotelian? The question will be examined under two aspects, methodological and conceptual."

  4. ———. 2017. "L'être et l'un selon le commentaire d'Alexandre d'Aphrodise à Γ 2." In Alexandre d’Aphrodise et la métaphysique aristotélicienne, edited by Balansard, Anne and Jaulin, Annick, 131-136. Leuven-la-Neuve: Peeters.

  5. Jurasz, Isabela. 2023. "L'interprétation astrologique de la philosophie naturelle d'Aristote selon Alexandre d'Aphrodise et Bardesane le Syrien." Elenchos no. 44:119-151.

    Abstract . "The existence of common points between Alexander of Aphrodise and Bardaisan the Syrian has been pointed out on various occasions. However, this question has not been explored in depth. The article proposes to analyse the cosmological ideas of Alexander and Bardaisan. Because both authors are known for their anti-determinist and anti-astrological polemics, it is preferable to place this comparison in the context of the astrological interpretation of Aristotle’s natural philosophy. The article discusses the Aristotelianism of Bardaisan, who may be the first representative of the reception of this doctrine in Syriac."

  6. Koch, Isabelle. 2018. "Alexandre dʼAphrodise et la κίνησις ἀναίτιος." Anais de Filosofia Clàssica no. 12:72-87.

    Résumé _ "Alexandre dʼAphrodise a défendu une conception aristotélicienne de la responsabilité, en particulier dans son traité Sur le destin, où il se propose de présenter « la doctrine d'Aristote sur le destin et sur ce qui dépend de nous » (De fato, 1), ainsi que dans des textes de la Mantissa ou dans certaines Quaestiones. Cette défense lʼa conduit à reprendre des arguments anti-déterministes traditionnels (par exemple lʼargument par les conséquences juridico-morales ou sociales) et à en proposer de nouveaux. Parmi ses arguments plutôt originaux et audacieux, on peut compter celui qui consiste à admettre lʼexistence dʼun «mouvement sans cause », kinesis anaitios. Il est développé notamment en Mantissa XXII, dans un texte dont lʼauthenticité est fortement discutée. Je chercherai à montrer que ce texte, même sʼil ne peut être attribué avec certitude à Alexandre, fait écho à des arguments authentiquement alexandriniens développés dans le traité Sur le destin."

  7. ———. 2019. La causalité humaine : sur le De fato d’Alexandre d’Aphrodise. Paris: Garnier.

  8. Labarrière, Jean-Louis. 2009. "De « ce qui dépend de nous »." Les Études Philosophiques no. 88:7-26.

    "Alors, une nouvelle fois, malgré l’usage, Self, qu’est-ce à dire chez les Grecs ? Est-il approprié, même s’il faut bien pouvoir parler (« soyons charitables » !), de se servir de ce terme ou de « Je », « Moi », « Sujet » ? Telle est la question que je voudrais poser. Ainsi énoncée, ma question semblera bien plate : on ne m’a pas attendu pour la poser ! Même et peut-être surtout dans la littérature secondaire ! C’est pourquoi je voudrais, en un premier temps, relever certains des énoncés et des procédures de ladite littérature secondaire (je serai très sélectif, donc fort injuste) afin de parvenir à une question :quoi du eph’ hemin chez Aristote et Alexandre d’Aphrodise ? Je n’en dis pas plus à ce point." (p. 8)

    (...)

    "Pourquoi Alexandre d’Aphrodise dans son De fato, voire dans sa Mantissa ou certaines de ses Quaestiones(1), peut-il sembler si injuste envers sesadversaires, alors même qu’il intègre certaines de leurs innovations (à commencer par les termes sunkatathesis, « assentiment », et autexiouson, « liberté »), tout en leur déniant d’avoir su de quoi ils parlaient ? La réponse à cette question me semble ne faire guère de doute : devrait-on même accepter une conception large selon laquelle Alexandre se serait approprié des pans de doctrine entiers en provenance des Stoïciens, Alexandre n’a rien d’un auteur éclectique et, en aristotélicien orthodoxe, du moins à ses yeux, il est au contraire tout prêt à retourner ces « nouveaux outils » contre ceux qui les avaient forgés ! Allons plus loin, l’Exégète ne peut ni ne veut comprendre quelque distinction que ce soit entre soft determinism et hard determinism. Il ne peut non plus entendre qu’on puisse se passer de la notion de bouleusis, ce qui, selon lui, réduit à rien le eph’ hemin, donc la proairesis, qu’il comprend,

    non sans quelque raison, nous venons de le voir chez Aristote lui-même, en un sens « libertarien ». C’est ce que je vais m’efforcer de montrer « textes à l’appui »." (p. 18)

    (1) textes sont aisément à disposition dans Sharples (1983). Pour le seul De fato, voir, en grec et en français, Thillet (1984).

    Références

    Sharples Robert W, Alexander of Aphrodisias on Fate, London, Duckworth, 1983.

    Thillet Pierre, Alexandre d’Aphrodise. Traité du destin, Paris, Les Belles Lettres (CUF), 1984.

  9. ———. 2014. "Alexandre d’Aphrodise apiculteur : contre l’essaimage stoïcien." In Aitia II. Avec ou sans Aristote : le débat sur les causes à l’âge hellénistique et impérial, edited by Carlo, Natali. and Viano, Cristina. Leuven: Peeters.

  10. Lafleur, Claude, and Carrier, Joanne. 2012. "Alexandre d’Aphrodise et l’abstraction selon l’exposé sur les universaux chez Boèce dans son Second commentaire sur l’« Isagoge » de Porphyre." Laval théologique et philosophique no. 68:35-89.

    "Cette première traduction française d’une portion significative de l’In « Isagogen » Porphyrii Commentorum Editio secunda, en regard d’un texte latin reponctué en conséquence et accompagné d’annotations critiques, est précédée d’une présentation historico-doctrinale mettant en relief le rôle — à la fois central et problématique — de l’abstraction dans la solution boécienne, ouvertement rattachée à Alexandre d’Aphrodise (dont le traité De l’âme est ici examiné), du statut des genres et des espèces dans ce texte qui, à travers l’exégèse du célèbre questionnaire porphyrien, a fait connaître le problème des universaux à l’Occident latin et en est demeuré l’expression la plus achevée jusqu’au xiie siècle, où Abélard en a donné un méta-commentaire particulièrement brillant dans sa Logica « Ingredientibus » : Super Porphyrium, éditée, traduite et étudiée ci-après dans ce numéro thématique."

  11. Lardelli, Giacomo. 2021. "Plotin contre Alexandre d'Aphrodise: une lecture de l'Ennéade VI, 8." Revue de Philosophie Ancienne no. 39:207-249.

    Résumé : "Cet article soutient que Plotin a écrit l’Ennéade VI 8 (39) pour mener ses élèves à voir que notre liberté est fondée sur l’Un, un but poursuivi par le biais d’une polémique avec le De fato et le De anima d’Alexandre d’Aphrodise. La première partie cherche à établir que le « discours téméraire » introduit au chapitre 7 est une interprétation de la position du De fato sur la liberté des dieux. Plotin lit la thèse de son adversaire en transférant au niveau de l’Un une structure tripartite constituée par la nature, la raison et le hasard, une structure qu’Alexandre utilisait pour expliquer les événements des réalités en devenir. La seconde partie propose de voir le traité comme un procédé dialectique. Plotin commence son enquête par le niveau de l’âme et celui de l’Intellect. Il arrive ensuite au discours sur l’Un, où il essaie de franchir progressivement les limites du langage en analysant les positions alternatives du point de vue du discours, des mots et enfin de la pensée. Ce faisant, il insiste sur le renversement des thèses d’Alexandre : l’Un est simple et donc il n’est pas contraint par sa nature, il est libre grâce à une volonté incapable de choisir parmi les contraires et tournée métaphoriquement vers elle-même."

  12. Lavaud, Laurent. 2008. "Matière et privation chez Alexandre d'Aphrodise et Plotin." Les Études philosophiques:399-414.

    Résumé : "L'influence d'Alexandre d'Aphrodise sur la pensée de Plotin reste encore a évaluer avec precision. Le projet de cet article est de confronter ces deux auteurs sur un point determiné qui est celui de la définition de la matière. Certains passages des Quaestiones d'Alexandre d'Aphrodise semblent avoir exercé une influence directe sur le traité II, 4 (12) de Plotin, intitulé Sur les deux matieres. Mais les différences restent profondes entre le péripateticien et le platonicien. Le premier voit dans la matière une quasi-substance distincte aussi bien de la qualité que de la privation. Le second identifie absolument matière et privation, et rattache la definition de la matière à la question de Texistence du mal."

    Anìbtract: "Alexander of Aphrodisias' influence on Plotinus still remains to be estimated exacdy. The aim of this article is to compare these two authors on a precise point: the definition of matter. Some passages of Alexander's Quaestiones seem to have direcdy influenced the treatise II, 4 (12) of Plotinus, entided On two matters. But the differences remain important between the Peripatetic and the Platonist philosopher. Whereas the former considers matter as a quasi-substance different from quality as well as privation, the latter identifies without specification matter with privation, and connects the definition of matter with the question of the existence of evil."

  13. Lefebvre, David. 2008. "Le commentaire d'Alexandre d'Aphrodise à Métaphysique, A, 9, 990 a 34 - b8. Sur le nombre et l'objet des idées." Les Études philosophiques:305-322.

    Résumé : "On se propose de lire le commentaire par Alexandre de la première critique aristotelicienne aux Idees de Platon en Metaphysique, A, 9, 990 a 34 - b 8. Cette critique (rappelèe dans une première section de l'article) comprend deux parties : dans la première, Aristote voit dans les Idées une multiplication inutile d'êtres ; dans la seconde, il envisage la question du nombre des Idées et precise de quoi il y a des Idées. Le commentaire d'Alexandre, qui ne peut s'appuyer ici sur le traite perdu Sur les Idées, est dense et complexe. A partir de son étude, on propose d'abord (2e section) une hypothèse pour reconstituer le sens des lignes corrompues p. 76, 16-18. Dans une troisième section, on montre comment Alexandre hesite entre deux interprétations des Idées : sont-elles les causes des communs ou sont elles l'unité d'uneplicité et on degage ce que signifie cette difficulté a rticuler les Idées et les communs."

    Abstract: "In his criticism of the theory of Ideas, Aristode starts with an argument (A, 9, 990 a 34 - b 8) against this type of platonic causes which has two parts : he first points out that Ideas are a useless multiplication of beings and then explains in a somehow obscure way why Ideas are so numerous and what are the objects of the Ideas (I). In his commentary on this text, Alexander of Aphrodisias is very cautious and propounds three different interpretations of the first part of Aristode's argument. We (II) submit an hypothesis in order to establish the meaning of two lines of the text that are corrupted {In Metaph., 76,16-18). In a third section (III), we show how Alexander does hesitate between two interpretations about the Ideas : are they the causes of the commons (ta koina) or are they a "one over many" (hen epi pollôn)? Even in this last case, Alexander says, they still are Ideas of the commons, because the commons are in the particulars."

  14. ———. 2022. "La triade « ousia dynamis energeia » et l’antériorité logique en De anima II 4: sens et contresens." In Essence, puissance, activité dans la philosophie et les savoirs grecs, edited by Lecerf, Adrien, Casas, Ghislain and Hoffmann, Philippe, 63-98. Paris: Garnier.

  15. Libera, Alain de. 1999. L’art des généralités : théories de l'abstraction. Paris: Aubier.

    Chapitre premier: Alexandre d'Aphrodise, pp. 25-157.

    "En philosophie, une histoire de longue durée ne peut être que locale. Tout médiéviste le sait : une histoire de « la » philosophie médiévale n'est qu'un choix plus ou moins bien articulé d'histoires sectorielles. Le point de départ de l'histoire qu'on va lire est donc un réseau de concepts porté par un réseau de textes. Je considère ce réseau là où il se constitue comme tel : chez celui qui est, à mes yeux, et plus que tout autre, l'« absent de l'histoire » de la philosophie médiévale - Alexandre d'Aphrodise.

    Ce réseau aphrodisien a une durée propre, qui fait que tous ceux qui viennent s'y inscrire sont, en quelque manière philosophiquement contemporains, même si, pris hors de ce réseau, tout les sépare. Je veux parler de Porphyre et de Boèce. Pour désigner ce complexe, il me paraît légitime de forger l'expression d'« épistémé alexandrinienne ». De cette épistémé relèvent, selon moi, tous les auteurs qui, de Boèce au XIIe siècle, ont abordé sous des formes diverses le complexe de lieux, de thèmes et de problèmes que j'ai provisoirement indexés du terme abstraction. Pierre Abélard est de ceux là, si tant est, comme je le crois, que c'est chez lui que culminent, via Boèce et Porphyre, les choix philosophiques engagés par Alexandre." (p. 14)

    (...)

    "Alexandre d'AphrodiseParmi ses nombreuses oeuvres préservées en grec ou en arabe, certaines ont joué un rôle capital dans le réseau de problématiques lié à la question de l'abstraction : le Περὶ ψυχῆςç. bien sûr, mais aussi, et surtout, les Quaestiones (conservées en grec) et plusieurs questions ou traités transmis en arabe. L'hypothèse que nous suivrons ici, et nous efforcerons de vérifier, est que ces « questions » ont profondément influencé les doctrines philosophiques de Porphyre et de Boèce, avant de peser décisivement, par la suite, sur ce qui a pu apparaître comme l'une des innovations philosophiques les plus importantes d'Avicenne : la doctrine dite de l'« indifférence de l'essence »." (p. 26)

  16. Longo, Angela. 2009. "La réécriture analytico-syllogistique d’un argument platonicien en faveur de l’immortalité de l’âme (Plat. Phaedr. 245c5-246a2). Alcinoos, Alexandre d’Aphrodise, Hermias d’Alexandrie." Philosophie Antique no. 9:1-13.

    Résumé : "Les preuves de l’immortalité de l’âme, qui sont un des thèmes centraux de l’enseignement de Platon, ont fait l’objet d’une réflexion d’ordre logique et formel sur la manière dont elles sont (ou devraient être) exprimées. En particulier l’argument en faveur de l’immortalité de l’âme contenu dans le Phèdre (245c5-246a2), fondé sur la notion d’âme automotrice et principe de mouvement, a été assidûment analysé, pour ce qui est de sa formulation, par plusieurs représentants de la tradition platonicienne (Alcinoos, Hermias d’Alexandrie), ainsi qu’à l’intérieur de la tradition péripatéticienne (Alexandre d’Aphrodise). Par conséquent, il représente, à l’avis de l’auteur, un point privilégié d’observation de la façon dont les platoniciens s’approprient la logique aristotélicienne et récrivent, à partir de l’époque impériale, certains arguments platoniciens. En outre, il apparaît qu’Alexandre d’Aphrodise, bien qu’étant de tradition péripatéticienne, a grandement contribué à la reformulation des arguments de Platon selon les canons de la logique aristotélicienne par les platoniciens contemporains et postérieurs. Il semble aussi qu’Hermias, dans ses scholies sur le Phèdre, réagit justement à certaines affirmations d’Alexandre. Dans cet article, on montre quels sont les points de contact ainsi que les différences dans la réécriture analytico-syllogistique de l’argument du Phèdre en faveur de l’immortalité de l’âme par Alcinoos et Hermias, sans négliger l’apport d’Alexandre."

  17. Louguet, Claire. 2017. "Les Présocratiques dan le commentaire d'Alexandre d'Aphrodise à la Métaphysique d'Aristote : un essai de typologie." In Alexandre d’Aphrodise et la métaphysique aristotélicienne, edited by Balansard, Anne and Jaulin, Annick, 25-82. Leuven-la-Neuve: Peeters.

  18. Luna, Concetta. 2001. Trois études sur la tradition des commentaires anciens à la Métaphysique d'Aristote. Leiden: Brill.

    Table des Matières: Avant-propos VII-VIII; Étude I: Les commentaires de Syrianus et du Ps. Alexandre sur la Mètaphysique. Essai de mise au point 1; Étude II: Le commentaire d'Alexandre d'Aphrodise comme source du commentaire de Syrianus 72; Étude III: Alexandre d'Aphrodise et Syrianus comme sources du commentaire d'Asclépius 99; Conclusions 187; Appendices I-IX 191-226; Index 227-251.

    "Chargée de préparer une édition du commentaire de Syrianus sur Ia Métaphysique d'Aristote dans Ia Collection des Universités de France (ou Collection Budé, il m'a paru utile de commencer par préciser Ia situation exacte de ce commentaire dans Ia tradition exégètique antique, et ainsi de determiner l'apport critique des autres commentaires a l'établissement de son texte. De Ia sont neés ces trois éudes ou l'on essaie de definir, une fois pour toutes, Ia généalogie des commentaires anciens a Ia Métaphysique.

    Dans les pages qui suivent, nous prendrons donc en consideration les quatre commentaires grecs a Ia Métaphysique qui nous sont parvenus, a savoir :

    (1) Alexandre d'Aphrodise: livres A-Δ (ed. M. Hayduck, CAG I, 1891, p. 1-439).

    (2) Syrianus: livres B Γ M N (ed. W. Kroll, CAG VI 1, 1902).

    (3) Asclepius de Tralles : livres A-Z (il s'agit de Ia version απὸ φωνῆς du cours d'Ammonius ed. M. Hayduck, CAG VI 2, 1888).

    (4) Ps. Alexandre: livres E-N (ed. M. Hayduck, CAG I, p. 440-837)."

  19. Masai, François. 1963. "Le De fato d'Alexandre d'Aphrodise attribué à Pléthon." Byzantion no. 33:243-256.

    "M. Pierre Thillet vient de nous donner une édition très soignée de la version latine médiévale du De fato d'Alexandre d'Aphrodise (1)." (p. 253)

    (...)

    "Au demeurant, qu'il soit dû à une erreur intelligente d'humaniste ou à un pur accident de transmission manuscrite, le rapprochement entre l'oeuvre d'Alexandre et celle de Pléthon garde sa valeur. L'une dépend de l'autre, et le Traité du Destin atteste la haute estime où le critique d'Aristote tenait la pensée de l'Exégète." (p. 256)

    (1) Alexandre d'Aphrodise, De fato ad imperatores. Version de Guillaume de Moerbeke. Édition critique avec introduction et index par Pierre Thillet. Paris, Vrin, 1963, 8°, 178 pp. ( Études de philosophie médiévale, 51).

  20. Moraux, Paul. 1942. Alexandre d'Aphrodise, exégète de la noétique d'Aristote. Paris: Faculté de Philosophie et Lettres e l'universite de Liège.

    "Dans l’ensemble, la psychologie alexandriste mérite donc un intérêt spécial. Mais, plus que tous les autres chapitres, c’est la noétique de l’Aphrodisien qui s’impose à l’historien de la philosophie.

    Elle constitue en effet l’explication d’un passage qui compte parmi les plus obscurs du corpus aristotelicum (De Anima, Γ, 4 et 5).

    Ensuite, du point de vue doctrinal, elle soutient réellement toutes les voûtes de la pensée alexandriste : dans la perspective péripatéticienne, la construction philosophique procède d'une série d'opérations cognitives que couronnent les démarches de l’intelligence.

    Or, il va de soi que la valeur épistémologique de ces démarches est presque exclusivement conditionnée par la structure ontologique de l’esprit et par le mécanisme de son fonctionnement.

    Les diverses attitudes qui vont de l’innéisme au nominalisme, en passant par le réalisme, commandent donc autant de façons de concevoir l’univers, l’homme, la Divinité... C’est ainsi que l’étude de la noétique alexandriste ouvre la route à des enquêtes plus générales sur le système entier de l'Aphrodisien.

    Enfin, du point de vue historique, elle présente un intérêt plus large encore. Alexandre inaugure les longues discussions sur l’intellect qui ont rempli non seulement le moyen âge chrétien, mais aussi les scolastiques grecque, byzantine, arabe et juive, la pensée de la Renaissance et même celle des temps modernes. Le Ich denke de Kant, l’Esprit de Hegel répondent à des préoccupations voisines de celles qui hantaient les exégètes grecs, Avicenne, Averroès Albert le Grand, Siger de Brabant, Thomas d'Aquin etc. A ce titre on ne peut sous-estimer l’importance d’Alexandre, le premier et le principal responsable après Aristote de cette polémique séculaire." (Préface, p. XVII)

  21. ———. 1970. D'Aristote à Bessarion. Trois études sur l'histoire et la transmission de l'aristotélisme grec. Québec: Les Presses de l'Université de Laval.

    "Chez Alexandre d’Aphrodisias, l’un des plus fameux parmi les commentateurs d’Aristote, nous allons trouver une théorie « aristotélicienne » de la providence assez différente des précédentes et beaucoup plus fouillée qu’elles. Alexandre avait écrit un traité Sur la Providence dont l’original grec est perdu, mais dont nous possédons une adaptation arabe et dont Cyrille d’Alexandrie nous a, en outre, conservé quelques extraits. Plusieurs petites pièces du recueil des Difficultés et solutions sont également consacrées au problème de la providence, mais elles n’offrent pas, hélas ! un traitement systématique et complet de la question. Peut-être même certaines d’entre elles ne sont-elles pas dues à Alexandre lui-même, mais à des membres de son école. Sans entrer dans tous les détails, je me propose d’examiner ici trois aspects de la doctrine alexandriste, à savoir la réduction de l’action providentielle à l’influence que Dieu exerce sur le monde, en fonction des besoins de ce monde, la jiortée de l’action èrovidentielle et ses limites, et enfin la finalité dans l’action providentielle." (p. 58)

  22. Morel, Pierre-Marie. 2011. "Cardiocentrisme et antiplatonisme chez Aristote et Alexandre d’Aphrodise." In Plato, Aristotle, or Both? Dialogues Between Platonism and Aristotelianism in Antiquity, edited by Bénatouïl, Thomas, Maffi, Emanuele and Trabattoni, Franco, 63-84. Hildesheim: Georg Olms.

    "Mon propos est de comparer le cardiocentrisme tel qu’il est élaboré dans les traités psychologiques d’Aristote à celui qu’Alexandre d’Aphrodise expose et défend dans son propre De anima. Prenant la suite d’Aristote, Alexandre soutient que le coeur est le siège de la partie principale de l’âme et, comme le Stagirite, il le fait contre l’encéphalocentrisme notamment défendu par les platoniciens. Il mène cependant la polémique par un biais original et nuancé : fidèle à l’aspect proprement physiologique du cardiocentrisme d’Aristote, Alexandre le radicalise et l’enrichit dès lors qu’il l’envisage du point de vue des facultés de l’âme." (p. 63)

    (...)

    "J’insisterai enfin sur les enjeux pratiques de la polémique. Ce n’est pas le seul aspect du problème, car la thèse selon laquelle le coeur est le siège de la partie principale de l’âme a de nombreuses implications, notamment psychologiques. Les implications éthiques, en tout cas, sont particulièrement révélatrices du fond de la question : en situant la partie hégémonique dans le coeur, Alexandre montre que le désir, la faculté ou partie de l’âme qui est le plus étroitement associée au coeur, est proche de l’hégémonique et qu’elle n’en est pas séparée. Or, selon Aristote, c’est sous l’effet du désir que l’agent se meut et réalise des actions. L’éthique aristotélicienne est donc renforcée par la thèse de l’unité du désir et de la partie rationnelle dominante. Dans le contexte spécifique de la pensée d’Alexandre, l’argument permet de faire coïncider les deux dimensions de l’hégémonique : sa partie théorique et sa partie pratique. Il conduit donc à rejeter le modèle platonicien de la séparation des deux instances, l’instance rationnelle et l’instance désirante. La manière dont Alexandre présente et organise les facultés de l’âme lui permet également, nous le verrons, de se démarquer des positions stoïciennes." (p. 64)

  23. Papadis, Dimitri. 1991. ""L'intellect agent" selon Alexandre d'Aphrodise." Revue de Philosophie Ancienne no. 9:133-151.

    "Depuis l'époque hellénistique jusqu'à ce jour prédomine l'opinion qu'Alexandre d'Aphrodise, dans son traité De l'âme, identifie l'"intellect agent" ("ποιητικός νους") à Dieu et qu'il existe, de ce fait, une différence essentielle entre Alexandre et Aristote, sur un sujet si important de leur psychologie. Vers le milieu du siècle dernier le célèbre historien de la philosophie grecque Eduard Zeller a contribué à consolider le bien-fondé cette opinion, que depuis lors tous les interprètes modernes mettent comme indubitable, voire même comme évidente. Le terme "intellect agent" nous le rencontrons pour la première fois dans le traité De l'âme d'Alexandre d'Aphrodise(2). Ce terme n'apparaît pas dans le traité du même nom d'Aristote où nous rencontrons néanmoins en plus de la substance, les propriétés: l'adjectif "ποιητικός"3 et l'infinitif "ποιεΐν"(4). Aristote parle de cet intellect (νους) par opposition à l'intellect en puissance ou patient. Bref, le terme "intellect agent" est substantiellement aristotélien, bien qu'il ait été crée par Alexandre." (pp. 133-134, une note omise)

    (2) Voir De l'âme A 88.24, 89.6 et 89.10.

    (3) Aristote, De l'âme Γ 5, 430al2.

    (4) ibid. Γ 5, 430al5.

  24. Rashed, Marwan. 1995. "Alexandre d'Aphrodise et la ‘Magna Quæstio’. Rôle et indépendance des scholies dans la tradition byzantine du corpus aristotélicien." Les Études Classiques no. 63:295-361.

    Repris dans M. Rashed, L'Héritage aristotélicien. Textes inédits de l'Antiquité, Paris: Les Belles Lettres 2007, pp. 85-141.

  25. ———. 1997. "Textes inédits transmis par l'Ambr. q 74 Sup. Alexandre d'Aphrodise et Olympiodore d'Alexandrie." Revue des Sciences philosophiques et théologiques no. 81:219-238.

    Repris dans M. Rashed, L'Héritage aristotélicien. Textes inédits de l'Antiquité, Paris: Les Belles Lettres 2007, p. 159-178.

    Résumé : "L'édition et l'étude de deux textes grecs antiques jusqu'ici inédits (Alexandre d'Aphrodise et Olympiodore d'Alexandrie), transmis par l'Ambrosianus Q 74 sup., manuscrit byzantin de la fin du X' siècle, éclairent certains aspects méconnus du commentarisme antique. Le texte d'Alexandre, dirigé contre les Idées platoniciennes, a la particularité unique dans la tradition aristotélicienne conservée d'être un centon, dont l'analyse a permis d'exhumer un nouveau fragment du Protreptique d'Aristote; il est possible, en outre, que ce centon ait gardé trace d'un argument du traité d'Aristote Sur les Idées. Le second texte, consacré à la réfutation d'un développement d'Alexandre sur les universaux, constitue sans doute l'unique fragment connu à ce jour d'un commentaire d'Olympiodore au De anima."

  26. ———. 2000. "Alexandre d’Aphrodise lecteur du Protreptique." In Les prologues médiévaux, edited by Hamesse, Jacqueline, 1-37. Turnhout: Brepols.

    Repris dans M. Rashed, L'Héritage aristotélicien. Textes inédits de l'Antiquité, Paris: Les Belles Lettres 2007.

  27. ———. 2007. Essentialisme. Alexandre d'Aphrodise entre logique, physique et cosmologie. Berlin: Walter de Gruyter.

    "J’ai suivi dans ce livre l’ordre sous-jacent à l’entreprise d’Alexandre, qui est avant tout une fondation de la théorie aristotélicienne de la substance. La première partie, consacrée à la logique de l’Exégète, est une tentative pour cerner les mérites et les limites d’une doctrine standard de la différence spécifiante des substances composées. Celle-ci ne trouve son fondement qu’en dehors de la logique, dans la physique de l’hylémorphisme. La deuxième partie est ainsi consacrée à montrer que l’inadéquation de principe d’une théorie exclusivement logique de la différence spécifiante reflète les conditions particulières de la relation matière-forme, en particulier son inaptitude à exprimer l’inversion de la prédication canonique sujet-prédicat en sorte que ce soit la forme qui devienne le sujet d’un nouveau type prédicationnel. Cette théorie physique de la forme du composé laisse cependant à son tour des problèmes ouverts, liés à la temporalité de la forme – est-elle ou non éternelle ?–, qu’Alexandre pense ne pouvoir dépasser que par une recherche

    cosmologique, concentrée sur l’idée, encore innommée chez Aristote, de transmission (διαδοχή). Ce sera l’objet de la troisième partie, qui débouchera sur la conclusion que l’ontologie d’Alexandre, parce que fondationnelle, est primordialement une cosmologie, par bien des aspects plus proche du providentialisme du De mundo que de l’« ouranologie » du De caelo. Cette cosmologie comporte, paradoxalement, un certain retour à la saisie logique, par genre et différence, de la forme spécifique." (Avant-propos, p. VI)

  28. ———. 2008. "Présentation. Alexandre d’Aphrodise. De l’eidocentrisme comme actualisation d'un aristotélisme possible." Les Études philosophiques:281-284.

    "On peut donc affirmer que les trois grands domaines où Alexandre s’est montré le plus inventif – réflexion ontologique « pure » sur le statut de la forme immanente et son rapport à l’universel, réflexion psychologico-biologique sur le statut de l’âme humaine, réflexion cosmologique sur la Providence – sont parties intégrantes d’une refondation de l’ontologie aristotélicienne de l’eidos. Chaque âge a puisé, en fonction de ses intérêts philosophiques propres, à la partie du corpus alexandrique qui permettait le mieux de construire un certain aristotélisme, ou un certain morceau d’aristotélisme, fût-ce pour s’y opposer." (p. 282)

  29. ———. 2014. "Priorité de l’εἶδος ou du γένος entre Andronicos et Alexandre: vestiges arabes et grecs inédits." Arabic Sciences and Philosophy no. 14:9-63.

    Repris dans M. Rashed, L'Héritage aristotélicien. Textes inédits de l'Antiquité, Paris: Les Belles Lettres 2007.

    "La première partie de cet article vise à enrichir cette bibliothèque logico-ontologique d’Alexandre d’une nouvelle Quaestio, consacrée elle aussi, on le verra, au rapport genre-espèces.

    Ce texte, perdu en grec, nous a été transmis sous la forme d’une paraphrase du philosophe médecin ‘Abd al-Laṭīf al-Bag˙dādī.

    L’analyse doctrinale de son contenu, c’est-à-dire de la théorie de l’εἶδος sous-jacente, nous conduira de la logique à la physique, plus particulièrement à un passage déterminé de la Physique d’Aristote (IV 3, 210 a 15–21). La pleine compréhension des préoccupations logiques d’Alexandre demandera que l’on restitue son exégèse de la Physique telle qu’elle se présente dans l’une des scholies grecques inédites tirées de son commentaire perdu.(4)"

    (4) Cf. infra, pp. 34 sqq.

  30. ———. 2017. "Alexandre d’Aphrodise sur la « chose » (πρᾶγμα) et le « quelque chose » (πρᾶγμά τι)." In Alexandre d’Aphrodise et la métaphysique aristotélicienne, edited by Balansard, Anne and Jaulin, Annick, 181-215. Leuven-la-Neuve: Peeters.

  31. ———. 2022. "Philosophies universelles et philosophies premières selon Alexandre d’Aphrodise." Quaestio.Yearbook of the History of Metaphysics no. 22:71-87.

    Abstract: "This article is devoted to the interpretation of the object of metaphysics and theoretical sciences proposed by Alexander of Aphrodisias (fl. 200 AD). I shall propose two conjectures on crucial passages from his commentary on the Metaphysics (In Metaph. 245.37-246.6 et 246.6-13) and, on this new textual basis, defend the thesis according to which Alexander articulated a primary fundamental philosophy, devoted to immobile substances and treated by Aristotle in Metaphysics Λ, and a philosophy, if one can say so, more primary but less ontological, hence less fundamental, devoted to the general structure of being and treated by Aristotle in Metaphysics Γ. The latter seems to differ from the Categories, according to Alexander, in that in the Categories, Aristotle studies the general classes of beings as general, while in Metaphysics Γ, he studies them as beings."

  32. Schniewind, Alexandrine. 2019. "Comment pensons-nous? Eléments de noétique antique grecque et médiévale arabe." Studia Philosophica no. 78:25-37.

    Abstract: "This contribution shows the central influence of Aristotle on Ancient and Medieval noetics.

    It examines various interpretations of the famous passage of the De Anima that sets two kinds of intellects. Alexander of Aphrodisias’ interpretation is set as being most influential and determining on later philosophers, such as Plotinus and then the Arabic philosophers al-Farabi, Avicenna and Averroes. The nodal question is how human intellect thinks and which stages of development it has to go through. Furthermore, the role of the Agent intellect is examined, as well as the question of the universal or individual status of the human intellect."

  33. Sharples, Robert W. 1996. "Aristotélisme." In Le savoir grec: Dictionnaire critique, edited by Brunschwig, Jacques and LLoyd, G. E. R., 822-842. Paris: Flammarion.

    "Le présent article est une version remaniée de ma contribution au volume II de la Routledge History of Philosophy, dirigée par David Furley. Je remercie les éditions Routledge de m’avoir autorisé à la reprendre dans cet ouvrage." (p. 842)

  34. ———. 2008. "L'accident du déterminisme: Alexandre d'Aphrodise dans son contexte historique." Les Études philosophiques:285-303.

    Resumé : "Alexandre d'Aphrodise a été étudié plus intensement en Europe continentale que dans le monde anglophone. Cet article s'interroge sur les raisons culturelles d'un tel fait. L'une des raisons de l'étude de la philosophie antique en general dans le monde anglophone est la volonté de montrer qu'elle est reliée, et peut rendre service, a des debats philosophiques contemporains. Un cas emblematique nous est fourni par le débat concernant le libre arbitre et le determinisme. Susanne Bobzien a defendu la thèse (dans son article "The inadvertent conception and late birth of the free-will problem", Phronesis, 43 [1998], p. 133-175) qu'alors que les termes du débat contemporain peuvent être décelés au IIe siecle après J.-C., et en particulier dans le traité d'Alexandre Sur le destin, il serait anachronique de les faire remonter a la periode hellénistique. La partie finale du present article se penche sur la façon dont elle rend compte de l'approche post-hellenistique de la question, vue comme le développement, a partir d'un certain nombre de textes aristoteliciens, d'une nouvelle doctrine de la contingence, refletée dans une serie de textes généralement décrits comme médioplatoniciens. On se demande, finalement, quelle relation il faut supposer entre ce développement et les changements, dans la forme et dans le fond, du determinisme stoïcien."

    Abstract: "Alexander of Aphrodisias has been studied more intensively in continental Europe than in the English-speaking world. This paper examines the cultural reasons for this. One factor in the study of ancient philosophy generally in the English-speaking world is the pressure to show that it relates to, and can be of service in, contemporary philosophical debates. One such case is the debate concerning free-will and determinism. Susanne Bobzien has argued (in her "The inadvertent conception and late birth of the free-will problem", Phronesis, 43 [1998], 133-175) that while the terms of the contemporary debate can be recognised in the second century AD, and in particular in Alexander's treatise On Fate, it is anachronistic to read them back into the Hellenistic period. The latter part of the present paper examines her account of the origin of the new approach to the question in the development from a number of Aristotelian texts of a new account of contingency, reflected in a range of texts commonly described as Middle Platonist, and asks what relation we should suppose between this development."

  35. Thillet, Pierre. 1960. "Un traité inconnu d'Alexandre d'Aphrodise sur la Providence dans une version arabe inédite." In L'homme et son destin d'après les penseurs du moyen âge. Actes du premier Congrès international de philosophie médiévale, Louvain-Bruxelles, 28 août-4 septembre 1958, 313-324. Louvain: Nauwelaerts.

  36. ———. 1981. "Matérialisme et théorie de l'âme et de l'intellect chez Alexandre d' Aphrodise." Revue Philosophique de la France et de l’Étranger no. 171:5-24.

    "Concluons : Alexandre n'est pas proprement matérialiste. Toutefois, sa conception de la genèse de l'âme à partir des corps élémentaires, sa théorie de la connaissance où un intellect matériel se constitue de lui-même en intellect en acte, enfin l'absence d'une doctrine de l'immortalité de l'âme, l'absence d'affirmation d'un statut de l'intellect comme substance spirituelle indépendante du corps, tout cela justifie à la fois ceux qui l'ont condamné comme matérialiste, et ceux qui ont trouvé dans ses écrits un contrepoids à des doctrines qui tendaient à nier la signification humaine de la vie de l'homme de chair." (p. 24)

  37. ———. 1982-1983. "Éléments pour l'histoire du texte du De fato d'Alexandre d'Aphrodise." Revue d’Histoire des Textes no. 12-13:13-56.

    Résumé : "Le texte grec du De fato d'Alexandre d'Aphrodise se lit, en entier ou en partie, dans dix-neuf manuscrits, qu'on date du IXe au XVIIe siècle. Le prototype, Marcianus gr. 258 = F, exemplaire de petit format de la collection philosophique, est une copie de translittération, et son modèle comptait environ seize lettres à la ligne. F a appartenu au traducteur dominicain Guillaume de Moerbeke, comme l'a signalé Miss L. Labowsky. Or, trois manuscrits latins (deux de la fin du XIIIe siècle, l'autre de 1423) nous ont conservé une traduction latine que ses particularités signalent comme une version de Guillaume. L'examen de cette version, sa comparaison avec le grec de F, permettent d'inférer que la traduction a été faite sur un autre modèle, une copie en onciales du De fato. La traduction latine n'a pas été faite sur F. Il faut penser que Guillaume l'a faite avant d'entrer en possession du Marcianus gr. 258. Gomme la version latine est une sorte de calque du grec, elle permet d'atteindre un archétype différent de celui qu'a utilisé le copiste de F. L'éditeur a ainsi pour tâche d'éditer deux archétypes perdus, le modèle de F, le modèle de la traduction.

    Toutefois, le cardinal Bessarion a, par endroits, corrigé F (jusqu'à 176,26) qu'il possédait dans sa bibliothèque, et c'est aussi à lui qu'on doit probablement la plupart des variantes du Marcianus gr. 261, copié pour lui. Ces conjectures ne sont pas sans mérite et sauvent parfois le sens.

    Les leçons qu'offrent les autres manuscrits sont plus hasardeuses : conjectures de copistes ou de lecteurs, elles n'ont que l'intérêt de montrer le souci de bien saisir les idées de l'Exégète. Certaines de ces copies reproduisent l'une ou l'autre des deux premières éditions du De fato dues à Victor Trincavelli (Venise, Aide, 1534 ; Zanetti, 1526)."

  38. ———. 1985. "Alexandre d'Aphrodise et la poésie." In Aristoteles - Werk und Wirkung, Paul Moraux gewidmet, I: Aristoteles und seine Schule, edited by Wiesner, Jürgen, 107-119. Berlin: Walter de Gruyter.

    "L'Exegète d'Aristote, dont Paul Moraux a contribué avec tant de science ä faire connaître les doctrines, n'est certes en rien un poète. II ne paraît pas même avoir été, en tant que commentateur, soucieux de poétique. Mais il a cité ou evoqué des auteurs qui, eux, avaient puisé des exemples, peut-être aussi des thèmes doctrinaux, chez des poètes.

    Alexandre d'Aphrodise n'est pas totalement «prosaique». Voilä qu'il apporte quelques bribes a une pièce perdue de l'un des grands Tragiques de l'aritiquité. Son nom pourrait desormais figurer dans les futurs Fragmenta Euripidis. Qui s'en etonnerait? Les Grecs, même à la fin du deuxième sieèle de notre ère, n'avaient-ils pas toujours Homère comme maître? La poésie grecque vivait encore." (p. 119)

  39. Trego, Kristell. 2015. La liberté en actes: éthique et métaphysique d’Alexandre d’Aphrodise à Jean Duns Scot. Paris: Vrin.

  40. Verbeke, Gérard. 1968. "Aristotélisme et stoïcisme dans le De Fato d'Alexandre d'Aphrodisias." Archiv für Geschichte der Philosophie no. 50:73-100.

    "Au cours de l'exposé qui precede, on a essayé e mettre en evidence les elements aristotéliciens et stoïciens qui se rencontrent dans le De Fato d'Alexandre. Que l'auteur ait l'intention d'exposer la doctrine d'Aristote, personne ne s'en etonnera(98): il l'affirme d'ailleurs lui-même explicitement. C'est pourquoi on voudrait plutôt, en guise de conclusion, relever les quelques traits d'origine stoïcienne qui s'y rencontrent:

    1. Tout l'exposé d'Alexandre est basé sur un argument qui est pour ainsi dire toujours present en filigrane, sans que sa valeur demonstrative soit analysée ni justifiée: c'est l'argument du savoir anticipatif (πρόληψις) et du consensus universel; l'auteur y fait continuellement appel pour justifier ses prises de position. Qu'on nous comprenne bien: dans ses exposés philosophiques, surtout dans ses traités de morale, Aristote aussi se base sur des opinions courantes, surtout si elles sont anciennes et très repandues. Mais la manière dont l'argument est presenté chez Alexandre, est nettement stoïcienne: il se presente toujours comme un consensus provenant d'un savoir anticipatif. Ce langage n'est pas aristotelicien, bien que l'idée essentielle de cet argument se rencontre chez le Stagirite.

    (...).

    5. Les Stoïciens, contrairement aux Epicuriens, admettaient la providence divine: à leurs yeux, la divinité ne reside pas loin du monde et des hommes dans une tranquillité inaccessible; la divinité est présente dans le monde, elle est immanente à chaque être, elle réside surtout à l'intérieur de l'homme qui porte en lui une parcelle du logos divin. Alexandre ne s'oppose pas à la doctrine de la providence; il se demande simplement si Dieu peut connaître de façon déterminée le futur contingent et il semble estimer plutôt que pareille connaissance est impossible.

    Le De Fato d'Alexandre est donc un exemple caractéristique de syncrétisme philosophique chez un auteur qui veut rester et se croit fidèle à la pensée d'Aristote." (pp. 99-100, une note omise)

    (98) De Fato, c. 39, p. 232, 5. 99.

  41. Viano, Cristina. 2015. "Alexandre et la « mixis » des vertus." In Aristotele e Alessandro di Afrodisia: (« Questioni etiche » e « Mantissa »): metodo e oggetto dell’etica peripatetica, edited by Bonelli, Maddalena, 143-169. Napoli: Biblipolis.

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